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Celle qui bâillonne hors de Bayonne – Maj du 19/01/21

L'actu en bref

Bonjour à tous, aujourd’hui il pleut, on se les pèle et Donald Trump est encore au pouvoir. Demain, il pleuvra, on se les pèlera mais Donald Trump ne sera plus au pouvoir.

What a wild ride that was, diraient nos amis ricains ricanant. Il faut dire que les derniers jour de la présidence états-unienne étaient effectivement à l’image du mandat de Trump : sauvage, comme l’a illustré l’actu de la semaine. Cette actu, c’était la décision de la plupart des grandes plateformes de bâillonner le leader de la première puissance du monde (on sait, ça se discute mais c’est pour que ça soit plus impactant et insister auprès des lecteurs sur le fait que c’est vraiment pas anodin). Facebook, Twitter, Youtube, ont ainsi tour à tour suspendu ou supprimé le compte de Donald Trump pour avoir allegedly mis trop d’huile sur le feu des manifestants ayant assailli le Capitole, juste après avoir fait la fête avec sa famille dans une tente aux allures de cluster. Jeu à deux bandes, Apple, Amazon et Google ont parallèlement suspendu la distribution et l’hébergement du réseau social alternatif Parler, terre d’élection des conservateurs pro-trump mais également des contenus haineux et appels à la violence (petite contre-attaque de Parler contre Amazon dans la foulée). Évidemment, ces prises de décisions n’ont laissé personne indifférent et ont remis sur la table les discussions sur la place et le rôle des plateformes dans le débat public. On vous le donne en mille, le principal intéressant a fait la gueule, mais surtout, de nombreuses voix se sont élevées pour émettre l’idée qu’il ne devrait plus être possible pour la big tech de prendre ce type de décision seule. Ce fut le cas de la Commission Européenne ou encore de profs de droit. D’autres, ont considéré que le linge sale devrait continuer de se laver en famille (programme délicat, hein, comme les cachemires). Le gouvernement français, quant à lui, et là encore bien évidemment, y a vu le meilleur argument pour justifier ses initiatives actuelles dans le cadre du projet de loi séparatisme tendant à court-circuiter l’adoption du Digital Services Act unioniste. On vous laissera donc vous faire votre propre idée sur tout ça.

  • “Oh tiens, un merle”
  • “ah oui, c’est amusant”
  • “On parlait de quoi déjà ?”
  • “De Wikipédia”
  • “Ah oui, c’est vrai”

(c’est une transition diversion)

Effectivement, il y a de l’actu du côté du site qui nous sauve quotidiennement la vie, qui a récemment soufflé sa vingtième bougie grâce aux contributions des hommes, mais encore insuffisamment des femmes.

  • “Simon, t’as un bout de pomme de terre sur la joue”
  • “Oh, merci”

Pêle-Mêle côté régulation, donc, on nous signale une nouvelle enquête de la DG Comp contre Google et ses pratiques en matière de publicité en ligne (bis repetita), la récente expiration du délai de transposition de la directive établissant le Code des Communications Électroniques – engendrant l’extension de l’applicabilité de la directive ePrivacy et du secret des correspondances aux services de communication électroniques dits “Over the top“-, pourrait priver les opérateurs de messagerie instantanée des moyens de lutter contre la maltraitance infantile, la CNIL donne une tape sur la main dans l’ombre d’un coup de massue au Ministère de l’intérieur pour qu’il arrête de nous surveiller par drone et le CEPD nous a fait un petit mark-up des projets de refonte des clauses contractuelles types.

Allez, faites la Maj et à la semaine prochaine.

Le Gif de la semaine


À la semaine prochaine, avec une attaque aussi surprise que cette Maj !