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Celle qui ne cède pas à l’obsolescence – Maj du 02/01/18

Après une semaine d’absence, nous sommes de retour pour la première Maj de l’année – nous en profitons donc pour vous souhaiter une excellente année 2018 !

Il n’y a pas eu de répit pour l’actualité tech et juridique pendant ces périodes de fêtes, et surtout pas pour Apple : le 27 décembre, l’association “Halte à obsolescence programmée” (HOP) a porté plainte contre la société à la pomme pour délit d’obsolescence programmée. La raison ? Il semblerait qu’Apple ralentisse délibérément les vieilles versions de ses iPhones.

L’obsolescence programmée ?

Avez-vous déjà eu l’impression que vos appareils électroniques modernes vieillissaient moins bien qu’auparavant ? Ce n’est peut-être pas qu’une impression. L’obsolescence programmée est une technique marketing visant à limiter dans le temps les possibilités d’usage normal d’un appareil afin d’inciter à son remplacement. Le but est ainsi d’inciter le consommateur à l’achat régulier plutôt qu’à l’entretien. C’est donc une pratique décriée non seulement parce qu’elle nuit aux meilleurs intérêts du public, mais aussi du fait de l’impact environnemental induit. Ironiquement, selon Apple, le ralentissement intentionnel des vieux iPhones avait pour but de préserver la durée de vie des batteries face aux nouveaux logiciels. Il n’en reste pas moins que l’utilisation du téléphone en était dégradée et que les utilisateurs étaient ainsi incités à acheter les nouveaux iPhones, Apple ne proposant pas de batterie de rechange.

Le cas Apple pourrait faire jurisprudence

Si Apple a déjà sorti un communiqué pour présenter ses excuses et introduire la possibilité d’acheter de nouvelles batteries, l’action de l’association HOP est intéressante car il existe très peu de jurisprudence à ce sujet. Quelle que soit l’issue du procès à venir, le juge français aura ainsi à détailler la mise en œuvre de ce délit d’obsolescence programmée, ce qui sera non seulement utile pour de futurs contentieux du même type, mais pourrait également inspirer nos voisins européens, ou, qui sait, la Commission Européenne elle-même.

L’actu en bref

Ces deux dernières semaines ont été mouvementées : l’autorité de la concurrence allemande s’est attaquée à Facebook pour abus de position dominante, le japonais SoftBank a acquis 18% du capital d’Uber en apportant beaucoup d’argent avec lui, pendant qu’Eric Schmidt, le président d’Alphabet/Google a annoncé qu’il quittait ses fonctions pour se consacrer à d’autres projets et que le registre numérique des lobbyistes a été plus ou moins bouclé. Dans le monde des cryptomonnaies, la CFTC, agence américaine qui régule les marchés à terme, a proposé une définition de la “livraison de monnaies numériques” tandis que des sombres rumeurs de délit d’initié circulent autour de Coinbase, la plus grosse plateforme d’échange de Bitcoins. Enfin, si vous ne savez que regarder le soir à la maison, la saison 4 de l’excellente série Black Mirror est désormais disponible.

À ne pas rater cette semaine

Sinon, le gouvernement américain a rendu publique sa conclusion de l’enquête menée sur la gigantesque cyberattaque WannaCry, qui avait notamment paralysé des hôpitaux britanniques : selon les États-Unis, c’est bien la Corée du Nord la responsable. WannaCry était un exemple de l’impact bien tangible que peut avoir une attaque informatique, et ce genre de nouvelles n’est donc pas réjouissant. Du coté bonne nouvelle, le régulateur allemand des télécoms a condamné le plus grand FAI allemand pour atteinte à la neutralité du net, ce qui montre bien que la mort de celle-ci aux États-Unis ne devrait pas avoir trop d’impact en Europe.

Ces deux semaines ont aussi été remplies pour la Cour de justice de l’Union Européenne qui nous livre deux grands arrêts. On a tout d’abord l’arrêt Uber, par lequel la Cour considère que l’application relève de la qualification de “service de transport”, ce qui permet aux États d’adopter des réglementations administratives comme pour les taxis. On vous propose également l’arrêt Peter Nowak : à l’heure où Adrien, par l’article signé Aeon de la semaine, vous propose de discuter d’un éventuel impérialisme du droit des données personnelles, la CJUE considère qu’une copie d’examen et ses annotations constituent des données à caractère personnel.

Enfin, on vous propose de plonger dans la nébuleuse des fake news sur Facebook, d’en apprendre plus sur Elizebeth Friedman, génie du chiffrement largement inconnue, de lire le rapport du CSPLA sur les licences libres et celui du Conseil de l’UE sur les big data en matière de santé, tout en (re)découvrant Magic Leap, startup qui promet de la réalité augmentée et qui semble enfin être en mesure de tenir ses promesses.

Faites la Maj, et à la semaine prochaine !

Signé Aeon


#donnéespersos

#déréférencement

#vismavied'hébergeur


“Moi, hébergeur, responsable de traitement et intermédiaire technique” : de l’articulation harmonieuse du GDPR et de la LCEN

À l’occasion d’une séance de cours donnée au Master 2 Droit du commerce électronique et de l’économie numérique, Adrien s’est intéressé aux divers fondements permettant le retrait de contenus sur Internet, et notamment aux potentielles interactions entre la LCEN et le GDPR. Faut-il craindre un “impérialisme” du droit des données personnelles face aux régimes “classiques” ? Adrien vous propose d’en discuter.

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Le Gif de la semaine


A la semaine prochaine, avec le Père Noël ?