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Celle qui n’est pas championne qu’en foot – Maj du 17/07/18

L'actu en bref

Encore une mauvaise semaine pour Facebook : la CNIL anglaise serait en train de préparer une amende de 500 000 livres en réponse au scandale Cambridge Analytica, pendant que des tribunaux allemands ont autorisé les parents d’une fille décédée à accéder à son compte – ça n’a pas empêché Facebook de lancer son programme de lutte contre la désinformation, en ouvrant notamment ses serveurs aux chercheurs. Toujours côté tech, Google est sérieux sur les ballons à air chaud et les drones, la startup qui vaut 2 milliards Magic Leap n’est pas si magique que ça, Uber investit dans les trottinettes vertes qui sont apparues récemment à Paris, Xiaomi rate son entrée en bourse, Apple aurait été victime d’espionnage industriel par un employé, et la France aurait fait des émules à l’international sur la lutte contre les fake news. Pendant ce temps, à part gagner la Coupe du Monde, la France prépare l’ouverture des publications scientifiques ainsi que son autonomie numérique (rapport de France Stratégie) et sa défense nationale (création de la Direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication, ou “DGNum”). A noter également, la cession de Doctissimo à TF1 et de MonDocteur à Doctolib, qui devient un leader de la prise de RDV médicaux en ligne. Enfin, le Conseil d’État a rendu son rapport sur la révision des lois bioéthiques, en évoquant à la fois les questions issues d’une évolution des mentalités (assistance médicale à la procréation, fin de vie, situation des enfants dits « intersexes ») et les problématiques soulevées par les évolutions scientifiques (recherche sur l’embryon, développement des neurosciences ou intelligence artificielle et big data). Pour conclure, vous avez peut-être entendu parler de Fortnite, et si vous ne savez pas ce que c’est (ou que le mot ne vous dit rien), cliquez ici.

Faites la Maj, et à la semaine prochaine !

Pendant que les algorithmes de prédiction des résultats de la Coupe du Monde des plus prestigieuses banques du monde échouaient lamentablement à ne serait-ce que s’approcher du résultat de la compétition, le seul pronostic à peu près recevable nous vient du jeu vidéo Fifa 2018, seul à correctement prédire le parcours de la France et sa victoire en finale (même si, dans ce cas, c’était au bout de penaltys contre l’Allemagne). L’occasion de se demander : la France, en jeu vidéo et en eSport, ça donne quoi ?

Une grande nation d’éditeurs

Les nouvelle sont également bonnes du côté vidéoludique : la France est un grand pays de production de jeu vidéo. Elle compte tout d’abord l’un des plus grands éditeurs du monde : Ubisoft. Avec des titres comme Rayman, Beyond Good and Evil ou Assassin’s Creed à son actif, le studio montpelliérain fait partie des plus grands producteurs de la Terre. Au-delà de cette gigantesque machine, qui a failli faire l’objet d’une opération de rachat hostile par Vincent Bolloré et qui est également à l’origine d’un des leaders du jeu vidéo sur mobile, Gameloft, la France compte également un certain nombre d’autres éditeurs plus petits mais tout aussi reconnus sur la scène gaming – on peut ainsi citer Quantic Dream (Beyond: Two Souls, Heavy Rain), Arkane (Dishonored), Dontnod (Life is Strange) ou encore Ankama (Dofus). Le secteur reste vivace : la jeune entreprise Voodoo a réalisé en mai la plus grosse levée de fonds pour une entreprise française depuis 2015 (200 millions), tandis que la startup Oh Bibi vient de lever 21 millions d’euros.

D’après le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), le marché a connu une croissance de 18% l’année dernière, pour un chiffre d’affaires record de 4,3 milliards d’euros, et le secteur emploie logiquement plusieurs milliers de personnes. C’est pour protéger cette nouvelle “exception culturelle” à la française que de nombreuses aides ont été développées pour les éditeurs de jeux vidéo : dès 2008 ont ainsi été instaurés un crédit d’impôt et des aides sélectives à la création qui feraient de la France, d’après le CNC, “un territoire particulièrement attractif pour les investisseurs et les entrepreneurs du monde entier“.

D’excellents eSportifs

Et en plus de produire d’excellents jeux, la France est également une nation d’excellents e-athlètes. Le jeu vidéo se pratique depuis de nombreuses années de manière compétitive et professionnelle (ce que l’on nomme le eSport), et la France a d’ailleurs été l’un des premiers pays à le reconnaitre juridiquement par le truchement des article 101 et 102 de la Loi pour une République numérique, qui créent un statut de joueur professionnel.

De la même manière que l’on célèbre le nom du prodige Kylian Mbappé, les eSportifs tricolores ont aussi droit à leur heure de gloire. Dans un sport traditionnellement dominé par la Corée du Sud et la Chine, la France a eu quelques grands joueurs qui sont nos “bleus” numériques. Le plus connu est certainement Bertrand “ElkY” Grospellier qui, après avoir été un grand joueur du jeu de stratégie StarCraft, a été tout aussi grand au poker. La suite de StarCraft, sobrement intitulée StarCraft 2, a vu le jeune Ilyes “Stephano” Satouri être l’un des meilleurs joueurs du monde, ce qui fut également le cas de Yoan “ToD” Merlo sur WarCraft 3. En jeu de foot, Bruce “Spank” Grannec a été quatre fois champion du monde, sur deux jeux différents, et est l’un des joueurs les plus titrés de l’histoire. Enfin, la France excelle également dans les jeux en équipe, et notamment sur l’un des jeux les plus populaires aujourd’hui, League of Legends : Bora “YellOwStaR” Kim aura ainsi été dans une équipe championne du monde, avant de créer la section eSport du PSG (dont il ne fait plus partie), tandis que Paul “sOAZ” Boyer est l’un des plus anciens joueurs toujours en activité au plus haut niveau.

In fine, Allez les Bleus, qui sont champions que le terrain soit un stade de foot, une planète extraterrestre lointaine ou une faille dans un monde fantastique !

Le Gif de la semaine


À la semaine prochaine, en ne la jouant pas comme Neymar !