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Celle qui s’envole aussi haut que le Bitcoin – Maj du 12/12/17

Il y un an, 1 bitcoin était égal à 768 $. A l’heure où nous écrivons ces lignes, 1 bitcoin est égal à 17 201,06 $. Bulle qui ne va pas tarder à exploser, à l’instar de la bulle Internet des années 2000, ou ascension fulgurante qui n’est que le début d’une croissance encore plus impressionnante ? Comme très souvent, la solution n’est ni toute blanche ni toute noire, mais probablement un peu des deux.

Comprendre la technologie

Joe Kennedy, père du fameux président américain, disait avoir évité le krach boursier de 1929 en vendant ses titres peu avant la chute de la bourse. Ce qui lui a mis la puce à l’oreille ? Son cireur de chaussures lui donnait des conseils en investissement, ce qui était le signe que le marché était trop populaire pour son propre bien. Il est probable qu’il y ait un effet similaire à l’œuvre, mais peu importe : le succès du Bitcoin est surtout dû à la reconnaissance de sa valeur intrinsèque. Rappelons-le, il s’agit du premier exemple de blockchain décentralisée, technologie adossée à une cryptomonnaie et qui permet d’échanger de la valeur sans intermédiaire ou tiers certificateur : jusqu’à la création de Bitcoin, tout échange devait être validé, que ce soit par les banques (centrales ou non), Visa ou Mastercard, ou plus récemment PayPal. Au contraire, une transaction Bitcoin n’est pas validée par un tiers de confiance mais par l’ensemble des acteurs du réseau, et ce grâce à des opérations de chiffrement. Cela rend en plus cette désintermédiation totalement fiable : si les news de vols de Bitcoins sont nombreuses (encore une cette semaine), il ne s’agit jamais d’une faille du réseau lui-même mais des acteurs du réseau. Depuis maintenant 8 ans que la technologie existe, personne n’a réussi à la percer.

Un régulateur méfiant mais intéressé

Et petit à petit, l’oiseau fait son nid. De nouvelles itérations de blockchain naissent, comme Ethereum, qui permet d’automatiser la logique contractuelle, et surtout, le régulateur s’y intéresse. Cette semaine, une ordonnance prévue par la Loi Sapin II a ainsi permis l’échange de titres non cotés via des blockchains, tandis que la bourse de Chicago a commencé à autoriser les échanges sur les contrats à terme sur le Bitcoin. Et pendant ce temps, le nombre de startups dans le domaine ne fait que croitre, toujours plus innovantes. Si la Chine et la Corée ont banni les ICOs (des levées de fonds adossées à des cryptomonnaies), la blockchain et le Bitcoin en particulier y sont en revanche en plein boom. Ainsi, quelle que soit la réalité sur le cours actuel du Bitcoin, peu importe en somme : la technologie, elle, est bien là, et a priori pour un long moment.

L’actu en bref

Cette semaine, on a parlé de la future introduction de Xiaomi en bourse, Facebook a lancé Messenger pour les 6-13 ans, Apple a annoncé accepter de payer les 13 milliards réclamés par l’UE tout en maintenant son appel, tandis qu’Oracle a continué sa guéguerre avec Google et Google sa guéguerre avec Amazon. A noter aussi : la refonte du CNNum avec Mme Marie Ekeland à sa tête, la création d’un tribunal d’instance unifié pour Paris pour le 14 mai 2018 et l’ouverture de la plateforme consultative sur l’IA de Cédric Villani.

A ne pas rater cette semaine

On parle donc bien entendu blockchain et bitcoin, avec un article sur la première intervention aux États-Unis d’un gendarme des marchés financiers sur une ICO, le décryptage de l’ordonnance blockchain et une excellente tribune sur la situation actuelle. Sinon, l’actu est encore chargée pour la CNIL : outre la publication d’un document pour (dé)conseiller sur l’achat d’enceintes connectée, elle a participé à la session plénière du G29 et au bilan du Privacy Shield, cet accord qui permet et encadre un grand nombre de transfert de données personnelles aux États-Unis. Le bilan n’est pas très positif et laisse présager de futurs développements. C’est également la semaine des épisodes de Black Mirror devenus réalités : la Chine déploie la reconnaissance faciale à tout va, tandis que la Corée du Sud envisage le développement d’une armée de drones. On parle également d’un arrêt de la CJUE qui valide, dans le cadre d’un réseau de distribution sélectif, l’interdiction faite à un distributeur agréé de vendre les produits de luxe via un intermédiaire de type plateforme (Amazon, en l’occurrence) – comprendre que la CJUE est d’accord pour dire que vendre du Chanel sur Amazon, ça fait cheap. On conclut sur le triste constat que le sexisme est bien présent dans la Silicon Valley, y compris pour les fondatrices de startups. Enfin, Adrien vous propose de réfléchir à la notion de sous-traitant de données personnelles appliquée à la blockchain, tandis qu’Hugo vous invite à remettre en question l’acronyme “GAFA”.

Faites la Maj, et à la semaine prochaine !

Signé Aeon


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Les mineurs d’une blockchain sont-ils des sous-traitants de données personnelles ?

Est-ce qu’un mineur, la personne qui se charge de valider l’ajout de nouveaux blocs à la blockchain, peut être considéré comme un sous-traitant de traitement de données personnelles si le bloc ajouté contient de telles données ? Adrien vous propose de réfléchir à cette épineuse question.

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#GAFAM

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#toiaussiinventetonsigle


L’acronyme “GAFA” est-il vraiment pertinent ?

Impossible de lire un article relatif aux géants du net sans le lire : l’acronyme “GAFA” est désormais partout. Mais cet acronyme a-t-il vraiment un sens ? Plongée dans l’univers plein d’initiales des acronymes des géants du net avec Hugo.

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Le Gif de la semaine


A la semaine prochaine, avec glissabilité