Adeptes de la Maj, bonjour.
Si nos lignes sont habituellement le lieu du droit, de la sociologie ou encore de la philosophie, des sciences humaines disons, nos esprits agnostiques ont toujours voulu que la théologie fut, jusqu’à présent, un terrain vacant.
Dieu saura (ou pas) que nous ne sommes pas vraiment portés sur la question (ou pas). Mais cela ne nous empêche pas de quand même la poser.
Si Dieu existe et qu’il est intelligent, qu’il est, avec Pascal, deus esconditus, tellement imperceptible qu’il fait divorcer foi et science, coeur et raison, est-il seulement possible d’affirmer qu’il n’est pas un monstre en spaghetti volant ?
Est-il seulement possible d’affirmer que ce même monstre n’est pas, par exemple, l’auteur de la Maj de la semaine dernière et qu’il n’aurait pas, juste avant d’avoir pris la plume, créé notre monde avec tout le talent mais aussi toute la grossièreté des gestes d’un Caravage aviné ?
Preuve en est, notre monde, s’il est beau, n’est pas parfait :
- L’on n’y respecte pas les règles du marché : l’autorité de la concurrence anglaise a enjoint à Facebook (ah on dit “Meta” maintenant ?) de se séparer de son joujou Giphy, tandis que la FTC américaine veut empêcher l’acquisition d’ARM par NVIDIA ;
- Le milliard d’euros provisionné par Metabook en prévision de décisions de sanction par l’autorité de protection des données irlandaise n’est qu’une pacotille pour elle ;
- Les Etats-Unis semblent incapables de lutter contre l’espionnage économique chinois ;
- OVH se prend une petite class action dans les dents des suites de l’incendie de son datacenter ;
- Les différents dispositif de lutte contre le Covid (oui, il est temps de faire le deuil de la covid) sont toujours plutôt bof bof niveau protection données ;
- Si vous ne savez plus où donner de la scale-up, start-up, licorne, ponycorn, il faudra désormais vous débrouiller avec les gazelles, comme nous le rappelle ce panorama des startups française de l’INSEE ;
- Le développement du télétravail donne lieu à une surveillance accrue des employés ;
- On se demande comment il est possible, en 2021, de lire dans le communiqué de présentation de la politique unioniste de numérisation de la justice qu’il faut faire en sorte que le numérique soit le mode de communication par défaut des juridictions unionistes car les dossiers transfrontières sont encore traités sur papier tandis que par ailleurs on avance sur le Data Governance Act.
Vous êtes convaincu ? Cet argumentaire acéré vous a chamboulé dans vos convictions ? Vos pâtes sont désormais intouchables ?
Sachez que vous êtes à une passoire sur la tête d’être un pastafarien. Sachez également que vous ne pourrez pas porter ladite passoire pour prendre vos photos d’identité et que vous aurez pour ennemi les nouilles de la CEDH.
Faites la Maj, et à la semaine prochaine !