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Celle qui doit devenir verte – Maj du 16/10/18

La Maj d'Aeon

L'actu en bref

Cette semaine, Apple a claqué du cash en Europe, avec 600 millions de dollars pour Dialog Semiconductor et 60 pour Spektral, qui fait de la vision par ordinateur, ce pendant que Google dévoilait ses derniers produits hardware et faisait appel de son amende Android, qu’Amazon déposait des brevets pour suggérer des médocs quand Alexa vous détectera malade, et que Microsoft faisait un effort pour enterrer la hache de guerre avec Linux. Côté CNIL, encore de l’activité avec deux délibérations sur la certification des DPO et des avancées sur les plaintes collectives contre les GAFAM qui devraient se solder bientôt. Noter également que, cette année, des hackers auraient subtilisé plus de 1 milliard de dollars en cryptomonnaies diverses, ce qui peut expliquer que la SEC cesse de rigoler avec les startups ayant fait une ICO. Chez nous, le Conseil d’Etat valide une amende d’un million d’euros contre NRJ pour sexisme à l’antenne, le gouvernement lance une nouvelle initiative d’aide au numérique pour les PME, FranceNum et Macron fait part de ses 4 grandes convictions pour la startup nation. Enfin, on peut noter la condamnation d’un des plus célèbres cybercriminels du monde, attrapé alors qu’il se rendait à un concours de barbes, le fait que Netflix représente désormais 15% du trafic mondial et la croissance du nombre de morts par selfie : attention la prochaine fois que vous voulez immortaliser votre rencontre avec l’équipe d’Aeon !

Faites la Maj, et à la semaine prochaine !

Alors qu’il est révélé par une étude internationale que seuls 7 pays sont en mesure de respecter les accords de la COP21 (et pas les pays les plus pollueurs), un article des Échos revient sur l’une des principales causes du réchauffement climatique : le numérique. Au-delà des coupables tous trouvés (rappelons-nous de cette statistique effarante que la blockchain Bitcoin consomme plus d’électricité que le Nigéria en un an), c’est l’essence même de la tech qui doit être repensée.

Des énergies pas si renouvelables que ça

Pour limiter les émissions de méthane causées par les flatulences des bovidés, rien de plus simple : manger moins de viande. Pour limiter l’impact écologique de votre alimentation, rien de plus simple : manger local et de saison. Pour limiter le gaspillage de matériaux, rien de plus simple : privilégier les achats en matières recyclées, ou du moins recyclables. Participer à régler le problème écologique de la tech est en revanche beaucoup plus compliqué à l’échelle individuelle, dans le sens où rares sont les petites actions qu’il est possible de prendre sans bouleverser le quotidien, hormis ne pas acheter de smartphone : comme l’explique le journaliste Guillaume Pitron, tous les produits techs modernes, de l’enceinte connectée au TGV, fonctionnent grâce à des métaux rares extraits principalement en Chine.

Les conséquences de cette extraction sont doublement négatives : ces métaux sont généralement enfouis et il est nécessaire de déplacer de larges quantités de terre pour les atteindre (atteinte aux écosystèmes locaux, utilisation de machines énergivores), mais en plus, comme leur nom l’indique très bien, ces métaux sont rares et donc périssables. Cela en fait des matières premières très rentables, mais également un produit de base peu recommandé s’il s’agit de construire une tech durable. Ce sont pourtant ces métaux qui permettent à la tech actuelle d’exister. Le paradoxe ultime est que ces métaux sont notamment au cœur de toutes les technologies présentées aujourd’hui comme durables : la voiture électrique, les panneaux solaires, les éoliennes… toutes ces innovations “vertes” le sont peut-être moins que ce que l’on pensait.

La tech au secours de la tech ?

Le monde de la tech ne serait pas le monde de la tech s’il ne s’emparait pas de ce problème comme tout autre : il n’y a qu’à trouver une solution tech à la question ! En 2017, Elon Musk annonçait déjà sur Twitter que les batteries de Tesla n’utilisent pas de métaux rares, une prouesse qui concerne en fait les futures batteries, même si le taux des batteries actuelles reste faible. De la même manière, le monde de la blockchain cherche déjà depuis plusieurs années des alternatives à la preuve par travail (proof of work), l’algorithme actuel qui permet la validation des nouveaux blocs pour Bitcoin, et qui est source du gaspillage énergétique de la technologie. La blockchain Ethereum, la deuxième plus importante au monde, a déjà annoncé une transition vers une nouvelle forme de preuve qui ne nécessitera plus autant de mineurs pour garantir la fiabilité des échanges.

Il reste donc à voir si la green tech émergente peut tenir ses promesses : au-delà des quelques louables initiatives telles que le salon Tech for Planet, il n’y a pas encore de “révolution”, terme si cher aux startups, de l’impact environnemental du numérique, et pourtant, nous en avons bien besoin. En attendant, GreenIT propose tout de même 7 gestes pour une utilisation plus responsable de nos appareils technologiques.

Le Gif de la semaine


À la semaine prochaine, avec beaucoup de street cred !