Voici un sujet qu’on n’aborde pas tous les jours dans ces colonnes. Et pourtant : n’allez pas croire qu’il s’agisse ici de prendre part dans le débat sur l’existence ou non des petits hommes verts ; un OVNI n’est après tout rien de plus que ce que son nom indique, c’est-à-dire un phénomène inexpliqué, sujet à différentes hypothèses. Dans un contexte de tension des relations diplomatiques entre les Etats-Unis, la Russie et la Chine, rien de très étonnant donc à ce que les services militaires américains s’intéressent de plus près à ces phénomènes, et invitent les pilotes à faire remonter leurs signalements : pas question, évidemment, de passer à côté d’une nouvelle technologie, par exemple, d’avion furtif. Difficile cependant de faire sortir la question du domaine du comique et de l’absurde, où des dizaines d’années de stigmatisation l’ont fait tomber, en particulier aux Etats-Unis. Quitte à étendre le débat, on arguera qu’il y a là tout un champ de possibles découvertes scientifiques à réaliser, que peut-être cette nouvelle prise au sérieux aura l’heur de permettre. Et quitte, aussi, à jouer la carte fierté nationale, on rappellera que la France dispose déjà depuis plusieurs dizaines d’années d’un organisme dédié à la question, en la personne du Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN), dont l’activité discrète n’en sera peut-être bientôt que plus vocale.