Bonjour à tous, hier c’était le premier jour où tous les bras de plus de 18 ans peuvent se faire piquer 💉💪🔞.
Mais la semaine dernière, c’est la Quadrature du Net qui se demandait pourquoi les GAFAM semblaient immunisés, dans une grande mesure, contre le RGPD. Ce serait la faute de la CNIL, qui, elle, ne le serait pas à l’égard des considérations politiques. Pourtant, quoi qu’encore indécise sur le point de savoir comment se dépatouiller de l’arrêt Schrems II, c’est cette même CNIL qui indique, en première intention, aux établissements d’enseignements supérieurs de se détourner des suites collaboratives américaines.
En l’absence de traitement (de texte) alternatif, plus facile à dire qu’à faire ? C’est ce que l’on verra à la suite de la conclusion de l’examen lancet par le CEPD sur l’utilisation d’AWS et d’Office 365 par les organismes de l’UE. De quoi donner des anticorps à produire (c’est l’équivalent médical du grain à moudre) au gouvernement dans sa réflexion sur sa stratégie nationale sur le cloud, au sein de laquelle Cap Gemini et Orange, en créant une structure dédiée à la distribution de solutions cloud américaines sans les inconvénients du Cloud Act, seront vraisemblablement des principes très actifs.
Mais le Cloud Act n’est pas le seul variant américain de la surveillance de masse : la bataille des ONG de protection des données contre Clearview AI, dont la technologie scrap le web public pour identifier des auteurs d’infraction, en est une illustration et l’écoute de dirigeants unionistes par la NSA entre 2012 et 2014 grâce à un partenariat dano-étasunien en est une autre. Il faut croire que, comme pour le variant breton, la validation du principe d’une surveillance de masse étatique des communications électroniques par la CEDH montre que l’on s’offusque beaucoup moins quand la menace vient de chez nous.
De leurs côtés, Apple et Epic Games ont terminé leur lutte acharnée sur le point de savoir si la flore de l’écosystème de l’App Store dispose des bonnes conditions pour proliférer et Google semble en passe de trouver un accord avec l’ADLC pour ses pratiques sur le marché de la publicité ciblée. La Commission Européenne continue, elle aussi, de jouer des lymphocytes contre les plateformes en reprochant à Facebook, comme à d’autres, de trop coloniser ce même marché tout en souhaitant qu’elles aillent plus loin dans la lutte contre le pathogène de la désinformation. La récente campagne anti-Pfizer ayant ciblé des influenceurs européens nous a d’ailleurs fait voir que, comme pour le COVID, nous n’avons pas vraiment envie de vivre avec.
Sans transition, l’on terminera sur les dernières opérations de phagocytages : une petite analyse du rachat de MGM par Amazon et une autre du rachat de Clause, une entreprise de smart contract, par Docusign ; et sur une petite piqûre de RGPD par le variant “Hugo” du virus Aeon.
Ceci conclut votre dose de news techno-juridique hebdomadaire, alors votre ARN messager préféré vous dit à la semaine prochaine !