Paul Atréides savait que l’arrivée sur Arrakis (que vous connaissez probablement sous le nom de Dune) serait mouvementée. Les Harkonnen, qui régnaient en maîtres sur la planète et sa production d’Épice jusqu’alors, n’allaient pas laisser cette manne financière s’envoler sans riposter. C’est grâce à l’exploitation de cette ressource unique, endémique à Dune, que les Harkonnen avaient notamment pu financer des levées comme celles de Mirakl et Sorare pour 1,2 milliards de dollars, en deux jours, ou encore de Jus Mundi pour 8,5 millions d’euros. Aux recettes de l’exploitation d’Épice se rajoutaient en sus les taxes prélevées sur les indigènes de la planète, les Fremen, qui s’acquittaient d’une taxe Globalement Assignée aux Fremen et Affiliés (GAFA) dont il était estimé qu’elle rapportait 518 millions d’euros par an. Une telle richesse ne se délaisse pas sans sourciller. Il était notoirement su que la première réaction des Harkonnen avait été de soudoyer l’Empereur avec une belle enveloppe, à la Twitter. Mais la rumeur voulait que le départ des Harkonnen avait justement été précipitée par l’Empereur lui-même, en réprimande des exactions commises par les barons sur leurs fiefs, notamment leur planète Activision Blizzard. Il était probable que des motivations plus géopolitiques sous-tendaient secrètement ce mouvement, mais qui pouvait sonder les pensées de l’Empereur ?
Si Paul savait donc que l’arrivée ne serait pas douce, il ne pouvait cependant prévoir ce qui l’attendait à l’arrivée : rien. Décidés à ne rien laisser à leurs rivaux, les Harkonnen avaient décidé de saboter toutes les infrastructures quitte à eux-mêmes subir les conséquences d’un tel choix dussent-ils revenir un jour sur la planète. Or, la production d’Épice ne pouvait tarir : elle était nécessaire à toute l’économie de l’Empire. L’échec n’étant pas une possibilité, Paul pris la seule décision possible : celle de s’allier avec les Fremen. L’accord entre vieux ennemis, d’aucuns diraient un accord de droits voisins, contenait de nombreux engagements, une véritable farandole de politiques publiques pour déterminer le code source de la reprise de la production, avec en ligne de mire l’établissement d’un standard de machines pour tous. Cela permettrait certes aux Fremen de concurrencer la production locale, mais assurerait leur soutien pendant la période transitoire et aboutirait in fine à augmenter la production générale. Les Atréides avaient même accepté des chartes strictes sur le recrutement après avoir recueilli l’opinion Fremen à ce sujet, afin d’améliorer les droits de tous. Les bases étaient lancées, et il n’y avait donc qu’à attendre la semaine prochaine tout en faisant la Maj : ce n’était que le commencement.